(Version courte pour le lecteur pressé)
Il y a peu d’espaces aujourd’hui où vivre un engagement politique joyeux, constructif et inclusif, surtout en période préélectorale. Certains militants passent un temps non négligeable à tenter de décrédibiliser leurs prétendus adversaires, au lieu de voir les forces progressistes comme des partenaires. Certains leaders proposent des alliances construites sur des rapports de force : ensemble oui mais derrière moi / dans le cadre de mon programme.
La Primaire Populaire, malgré ses imperfections, est l’un de ces espaces ouverts, où la dynamique collective et les horizons fondamentaux de transformation sociale, la prise en compte des grands enjeux environnementaux, sont plus importants que les divergences sur les moyens d’action et l'ordre des priorités à court terme.
Dans une société mondialisée complexe, aux enjeux enchevêtrés, imprévisible à plus d’un titre, aucun programme finalisé au jour J ne pourra être appliqué sans débats, négociations, ajustements… Sinon à quoi servirait un parlement, un espoir de démocratie participative ? Comment réellement envisager d’articuler économie, social, soin de la planète, démocratie avec des solutions toutes faites, même très bien pensées ? La Primaire n'a pas de programme "à elle" car elle est là pour faire dialoguer et réaliser les programmes existants et les réponses aux attentes du monde civil et associatif.
Nous n’avons plus besoin de petits chefs ni de grands chefs autoritaires, mais de « servant leaders » capables de fédérer des énergies au-delà de leur propre idéologie et de leurs propres analyses. Nous avons besoin de leaders proposant une politique vivante au service d’une société vivante, créative, joyeuse. Seule cette proposition ramènera aux urnes les désabusés de la politique « à l’ancienne » qui reste la plus médiatisée.
Si vous, les candidats progressistes, vous refusez cette proposition de contribuer au monde d’après dans cette logique coopérative, j’irai grossir les rangs des désabusés. Mais je n’irai pas voter nul pour autant, malgré mon dépit. Quelles que soient les suites de la Primaire Populaire, par cohérence éthique, j’irai voter - et avec joie - pour celle ou celui qui sortira vainqueur du vote de janvier. Quel qu’il soit, quelle qu’elle soit. Ce sera toujours mieux qu’un vote utile, ou calculé, du côté de la tristesse et de la lassitude.
Et je continuerai ensuite à œuvrer pour / avec ceux qui auront pris le risque de la coopération.
Avec ou sans vous, c’est vous qui décidez, maintenant.
Thierry Merle
Signataire de l’appel de la Primaire Populaire
Membre de l’Archipel de l’écologie et des solidarités,
Signataire du manifeste convivialiste
Adhérent Nouvelle Donne
Majordome du Tiers Lien
Aux lecteurs qui ne seraient pas déjà inscrits pour participer au vote des 27-30 janvier :
Vous avez jusqu'au 23/01 pour créer votre compte sur le site web de la Primaire et participer au vote majoritaire le moment venu (=évaluation de chaque candidat et non choix du seul "préféré"). L'authenticité des résultats impose un contrôle strict de la participation, mail + n° de mobile + test CB (sans paiement final). Vos coordonnées bancaires ne sont pas visibles par les systèmes liés au vote. Un système moins technophile eût été plus inclusif, évidemment, mais aurait nécessité infiniment plus de moyens humains que ceux de la PP. Pour les couples (ou les amis!) une CB peut être utilisée associée à deux identifiants. Notez précieusement votre mot de passe lors de l'inscription, il n'est pas modifiable ni récupérable.
>>Version longue (pdf 5 pages)<<