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lundi 30 juin 2014

Intelligence collective : mythes et réalités

L'« Atelier de l'innovation » du 20 juin 2014 de la Fondation Rennes 1 était consacré à L'intelligence collective au service de l'innovation, thème qui ne pouvait qu'intéresser au plus haut point les lecteurs de ce blog

L'exposé introductif de Mourad Zeroukhi et les témoignages de deux entreprises n'ont évidemment pas fait le tour de la question, tant le sujet est vaste. Ils ont en tout cas réactivé mon envie d'apporter ma pierre à cet édifice, évidemment en y réintroduisant la place du management.
  • Comment générer et mobiliser l'intelligence collective pour que 1+1 fasse (au moins) 3 ?
  • Au delà du partage d'information, et de la métaphore du « réseau social », fût-il 3.0, quelles relations interpersonnelles sont nécessaires à une intelligence collective en action ?
  • Quels processus managériaux permettent de faire de cette mobilisation une partie intégrante de la culture d'entreprise ? 
Après ce parcours, je vous proposerai en conclusion / ouverture ma propre définition de l'intelligence collective, en attendant les vôtres

dimanche 26 janvier 2014

Je vous souhaite une année 2014 décisive et heureuse. Décisive ? ... Heureuse ?...



Si vous n'êtes pas sur mes listes de diffusion, vous avez quand même "droit" à mes vœux !

Décisive (Petit Robert) :

… qui résout une difficulté...
… qui conduit à un résultat capital...

Il ne s'agit donc pas de providence ou de l'action d'autrui...


Je vous invite à rendre cette année décisive, en sachant percevoir, décider et agir, pour vous mettre individuellement et collectivement sur la voie du succès

Et heureuse, inspiré par ce dialogue entre un Maître Zen et son disciple :

« Va, et sois heureux »
« Merci pour vos vœux, Vénérable »
« Il ne s'agit pas de vœux,
c'est une instruction ».



Au plaisir de vous rencontrer de nouveau sur le chemin du développement humain

Thierry

vendredi 8 février 2013

Bien vivre au travail 1) le rôle du dirigeant

Le Centre des Jeunes Dirigeants de Rennes organisait le 4 février 2013 une soirée « comment bien vivre au travail » (2019 : le site web dédié n'existe plus)
Une partie de la soirée a pu apporter, sinon des analyses savantes du sujet, au moins des pistes d'action pratiques, des repères sur ce que le dirigeant peut faire pour que ses collaborateurs – et lui-même – viennent au travail avec le sourire. Il construit en effet la culture de l'entreprise, depuis la définition de la mission de celle-ci jusqu'aux « petits plus » qui facilitent la vie.

mardi 21 juin 2011

Ecouter, décider : la coopération verticale

Ce billet et fait suite au billet « Travail vivant » et coopération et s’appuie toujours sur l'ouvrage « Travail vivant » de Christophe Dejours.

Nous avons vu qu'un espace de délibération, de coopération constructive, autorise la parole sur le vécu du travail, la subjectivité, dans les échanges professionnels. Le manager est donc lui-même impliqué dans ces modalités d'échange, et ne peut se contenter d'en être l'instigateur ou l'observateur. Il participe, consciemment ou non, à la légitimation – ou au déni – de la parole de chacun.

Le management qui choisit d’ignorer cette dimension subjective de l’activité, est en partie responsable des conséquences, depuis les « simples » dysfonctionnements jusqu'aux pathologies individuelles et collectives, voire aux suicides.
Un manager peut rester vigilant sur ce point, s'entraîner à une prise en compte de ces signaux qui n'apparaissent pas dans les tableaux de bord (nous ouvrirons peut-être une autre fois le sujet des tableaux de bord des RPS, risques psycho-sociaux...).

Ne serait-ce que par la façon dont il écoute et entend...

lundi 7 mars 2011

Le plaisir au travail : oui mais pas tout seul !

Pierre-Eric Sutter, sur son excellent Blog M@rs-lab, nous invite aujourd'hui à reconnaître l'existence du plaisir au travail, tout en analysant pourquoi les media, échos de la « pensée dominante » parlent surtout de souffrance au travail.

Oui, nous avons des lunettes colorées quand nous observons le monde, et notre subjectivité nous fait ressentir plus profondément les instants de mal-être que prendre conscience de nos instants de bonheur. Quoique la conscience du bonheur soit aussi une question d'entraînement, mais c'est une autre histoire.

La seule limite que je perçois à cette réflexion est son caractère individuel : moi face à mon travail, mon travail et moi. Et l'autre / les autres ?

dimanche 3 octobre 2010

Motivation : des théories aux pratiques

La motivation serait-elle un miroir aux alouettes ? Méfions-nous du faux bon sens qui relie motivation et performance.

Le thème du billet précédent m'incite à ressortir un petit livre lu cette été avec intérêt : « Théories de la motivation au travail », par Salvatore Maugeri.

Les définitions et théories sont questionnées, dans leur fond et dans leur processus de production, d'expérimentation, et de validation. Par exemple, autour de « l'école des relations humaines » de Mayo, dont les expériences fondatrices semblent avoir été largement manipulées pour leur faire dire quelque chose de marquant et "facile à vendre", à savoir l'idée qu'il suffit de montrer qu'on s'intéresse aux gens pour que leur productivité augmente, quelque soit l'action concrète que l'on entreprend..

L'auteur relève la facilité qu'ont les consultants et managers à s'approprier une théorie qui justifie leur comportement, et qui explique en partie pourquoi les modes du management ne suffisent pas à créer un lien réel entre les parties prenantes.

L'auteur n'oublie pas de nous alerter dès les premières pages sur la méprise qui entoure ce terme de motivation, et affirme qu'aucune étude scientifique n'a jamais prouvé de lien entre motivation et performance. Il nous invite à ne pas nous tromper de levier (p. 16) :
La motivation n'a rien de spécifique au travail. [...]Les managers auraient gagné beaucoup de temps et d'argent à diriger les recherches sur l’implication et les moyens de la développer, plutôt que sur la motivation et la satisfaction.
Ceci dit, le parcours historique et transdisciplinaire auquel nous invite S. Maugeri constitue une bonne remise en perspective des connaissances sur le sujet, depuis Taylor et Fayol, jusqu'aux apports récents des sciences cognitives ou économiques en passant par les psychosociologues. Je retiens aussi son invitation à plus mobiliser les sciences de la gestion, la systémique et les théories de la complexité au service de ces enjeux.

L'engagement des salariés : peut mieux faire

L'engagement des salariés est une chose (mal maîtrisée), l'engagement de l'entreprise et la création d'une dynamique collective en est une autre, qui se construit sur la durée.

Le site « Miroir Social » nous signale le résultat d'une étude de Hewitt Associates qui montre que si les entreprises sont soucieuses de l'engagement de leurs salariés, elles trouvent difficilement les bons leviers. La baisse du niveau d'engagement atteint des records depuis 15 ans que ces enquêtes sont conduites.

Quelques enseignements des entreprises qui savent réellement exploiter les enquêtes internes pour passer à l'action
  • elles n'isolent pas ce sujet au sein d'une réflexion purement RH
  • elles s’assurent que les managers agissent efficacement sur les leviers ayant un véritable impact sur l’engagement et pas sur la seule satisfaction.
  • elles font le lien avec les décisions que les managers prennent quotidiennement.
J'ajouterais pour ma part : et le lien avec les comportements des managers au quotidien ; il ne s'agit pas que de décisions à prendre, ni de « calcul » de l'impact espéré.

Une remarque personnelle :
L’engagement des salariés, tel que le définit Hewitt, est une notion qui regroupe la mobilisation des salariés pour la réussite de l’entreprise, la fierté d’appartenance et la fidélité envers l’entreprise.
Il faudrait aller voir de plus près... cette définition me semble relativement asymétrique. Quel est en contrepartie l'engagement de l'entreprise vis à vis de ses collaborateurs ? Si l'on veut sortir de la logique du contrat de travail comme échange entre peine/temps et salaire, pour être réellement dans la coconstruction d'une aventure collective, les DEUX sens de l'engagement doivent être mobilisés.

Voir l'article complet pour découvrir les 7 enseignements retenus par Hewitt.