Le Centre des Jeunes Dirigeants de Rennes organisait le 4
février 2013 une soirée « comment bien vivre au travail » (2019 : le site web dédié n'existe plus)
Une partie de la soirée a pu apporter,
sinon des analyses savantes du sujet, au moins des pistes d'action
pratiques, des repères sur ce que le dirigeant peut faire pour que
ses collaborateurs – et lui-même – viennent au travail avec le
sourire. Il construit en effet la culture de l'entreprise, depuis la
définition de la mission de celle-ci jusqu'aux « petits plus »
qui facilitent la vie.
Gwenaëlle Poilpot-Rocaboy, Professeur
à l'Université Bretagne Sud, a montré que le dirigeant d'une
entreprise en croissance devait développer des compétences
spécifiques pour aborder les questions humaines : non seulement le
recrutement, mais aussi des enjeux de mobilisation, en prenant en
compte les valeurs, contraintes de vie, et représentations du
travail de chaque collaborateur.
Plus facile à dire qu'à faire, et
l'intervenante conseille de s'appuyer sur un(e) responsable RH,
éventuellement à temps partagé.
D'autres intervenants ont ensuite mis
en doute cette piste; probablement à cause d'un malentendu sur les
rôles potentiels d'un responsable RH.
Olivier Torres, concepteur de
l'Observatoire de la santé des dirigeants a décrit les facteurs
anxiogènes et « salutogènes » du travail des
dirigeants : du côté anxiogène charge de travail, stress,
incertitude, solitude, et du côté « salutogène »
sentiment de maîtrise de son destin (autonomie, droit à l'erreur),
endurance (essayer encore…) et optimisme. Pour bien vivre ensemble au travail,
peut-on faciliter l'émergence de ces sentiments positifs chez tous les
collaborateurs ?
Les témoins membres du CJD ont apporté
leurs visions et recettes du bien vivre travail de leurs
collaborateurs, qui vont dans ce sens. J'ai retenu :
- donner plus de maîtrise de sa vie professionnelle,
- créer des conditions « péri travail » apportant confort voire plaisir, des tickets CESU aux installations sportives ou de repos,
- mettre en liens clients et salariés pour valoriser tous les postes de l'entreprise,
- moins contrôler car cela libère la créativité et l'énergie de tous.
Le témoignage d'un centre d'appel de
Nantes bien montré que c'était la conception même du métier, de
l'activité, qui rendait cette dynamique possible, que la
taylorisation n'est pas une fatalité.
À propos de « moins contrôler »,
l'intervention de la tête d'affiche de la soirée, Luc Ferry, fut plus
« décalée », et fera l'objet
du prochain billet.
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